Jérémie, je ne suis pas entièrement d’accord à vous quant au Concile Vatican II. En effet, vous dîtes que celui-ci a prêté le flan à la dérive ; or si dérive il y a eu (et il y a encore), elle n’est nullement due à l’esprit du Concile puisque des prêtres parviennent à faire des choses grandioses avec, mais plutôt aux catholiques et à certains de leurs pasteurs qui ont profité des imprécisions doctrinales lors de la publication des conclusions de Vatican II pour promouvoir leurs théories loufoques. J’en veux pour preuve ce curé parisien qui, en 196., détruisit soudainement le maître autel de l’église dont il avait la charge. Est-ce Vatican II qui l’a incité ou qui lui aurait du moins laissé la latitude pour agir ainsi ? Non c’était simplement un esprit perverti qui a profité du flou doctrinal relatif à tout changement.
« La définition de « sécularisation » est : « Action de donner à quelque chose un caractère laïc, non religieux, non sacré ; résultat de cette action ». » En ce point aussi, je ne vous rejoins pas puisque non l’Eglise ne se sécularise pas (elle ne perd pas son caractère religieux, même si chez certains…) mais elle accepte que la société devienne laïque, ce qui ne signifie pas incroyante et dépourvue de toute spiritualité.
Je vous rejoins, en revanche, quant à votre dénonciation du propos de Lucien qui, d’ailleurs, fait preuve d’une assez grande violence verbale et d’une malhonnêteté intellectuelle complète, sur laquelle je ne m’épancherai pas car celui-ci souhaite, à raison, cesser une joute verbale inutile.
Pour finir, peut-être faudrait-il clarifier la situation pour éviter certains malentendus quant à mon interprétation du Concile, chose que je croyais pourtant avoir fait dans cet article.
Préférant le rite extraordinaire, je ne rechigne toutefois pas à assister à un office célébré selon le missel Paul VI pourvu que cet office soit respectueux de la TRADITION (n’en déplaise à certains) de l’Eglise.
Dans cet article, je voulais simplement rappeler qu’aujourd’hui Vatican II était un fait et qu’il devenait nécessaire d’en faire quelque chose de salutaire pour l’Eglise parce que d’un côté comme de l’autre, on ne fait pas grand chose sinon le mépriser et nous mépriser nous-mêmes in fine comme l’illustrent ces commentaires. Je suggérais donc d’admettre Vatican II et de le prendre comme une chance, oui! Oui, pour répondre à Sacrorum Antistitium, ce Concile a permis à certains de retourner sous le magistère de l’Eglise ou du moins de s’y épanouir. J’ai parfois emmené de bons catholiques à une messe Saint-Pie V qui ne leur a pas plu parce qu’elle ne répondait pas à leurs attentes spirituelles. La différence existe, les tradis comme les progressistes auraient trop tendance à l’oublier. Le problème de ce Concile est son INTERPRETATION (voilà la clef du problème relatif à ce Concile) et ce n’est non pas parce qu’il y prêtait le flan mais plutôt parce que certains membres de l’Eglise qui, ne l’oublions pas, restent des hommes succombant à la Tentation, ont cédé aux sirènes modernistes et relativistes et ont accepté des folies (qui sont bien antérieures à Vatican II), hérétiques sur un plan doctrinales.
Aussi, voudrais-je juste rappeler aux tenants d’une certaine « modernité » que l’Eglise n’a pas vocation à être un club de foot, un lobby ou un cercle d’échange (pour divorcés-remariés, par exemple). Le message de l’Eglise ne doit pas se pervertir pour faire plaisir et séduire, quelle bassesse sinon! Et si la soutane fait sourire certains qu’ils voient le P. Zanotti-Sorkine ou bien d’autres curés (Paul VI) en soutane qui remplissent leurs églises tandis que d’autres, mon curé de paroisse (par exemple), en civil, qui ne savent même pas ce qu’est un bréviaire et qui balbutient leur chapelet comme leur Credo, vident leur église et font beaucoup de mal à la Nôtre.
Sur ce, je vous prie d’excuser toute erreur doctrinale ou dogmatique mais mes constats je les base sur une approche concrète du réel non sur une approche théorique, parfois utile, mais en ce domaine caduque.
